La Russie et moi
Cet hiver, les Jeux Olympiques de Sotchi ont pour moi une résonance toute particulière. Pourtant, mon émotion n’est pas vraiment en lien avec les performances sportives. C’est plutôt cette Russie énigmatique, ma terre d’accueil, qui fait jaillir des souvenirs que je n’oublierai jamais.
Il y a trois ans jour pour jour, je mettais les pieds pour une deuxième fois à Moscou. Cette fois, c’était pour un séjour de près de 4 mois. Je ne pourrai jamais nier que cette expérience a fait de moi une nouvelle personne. Il existe un adage, presque cliché, qui dit que « les voyages forment la jeunesse ». Rien n’est plus vrai. Je me suis liée d’amitié avec des gens de plusieurs pays. J’ai compris qu’il n’existe pas réellement de frontière, qu’on a tous des points en commun peu importe d’où l’on vient. Des différences certes, mais rien qui justifie le mépris de l’autre. J’ai appris que la capacité d’adaptation de l’humain est sans limite. J’ai compris aussi qu’on choisit notre vie, qu’elle ne nous est pas imposée, que chaque individu est maître de ses propres décisions.
J’ai choisi de revenir auprès de mon amour Simon et de travailler sur nous. J’ai cessé de croire que la société m’imposait un parcours défini. Quelque mois plus tard, notre vie a pris un nouveau tournant avec l’annonce que nous allions devenir parent. Je me suis promis que je maintiendrais allumée cette flamme qui avait jailli à Moscou. Je suis sortie grandie de cette Russie souvent victime de préjugés. Puis, j’ai réalisé que mon expérience de la parentalité n’est pas vraiment différente. Il suffit d’oser la voir autrement.
Pour lire le dernier billet de mon blogue de voyage, visitez « Sur les traces du constructivisme ».
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