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Bénévolat parental

11 août 2013 | Filed under: Allaitement, Parents, Vie quotidienne and tagged with: Allaitement, bénévolat, biberon, Josée Bournival, sein

J’ai décidé d’écrire ce billet parce que j’ai longtemps cherché à expliquer ce que m’apportait l’allaitement (devenu prolongé) et pourquoi j’ai poursuivi malgré quelques embûches. Ça m’aura plus d’un an à trouver une image pour décrire comment je me sens quand j’allaite mon fils. De dire que je me « sens bien » peut malheureusement porter à confusion et même être interprété de manière sexuelle, ce que je trouve dommage. Il n’en est rien. Pour moi, allaiter mon bébé a été comme une forme de « bénévolat », un dévouement personnel auprès de lui. Son regard rempli d’intensité, sa petite main appuyée sur moi, me rappellent que pour lui, pour nous, c’est la chose à faire. Son sourire est ma source de reconnaissance pour le temps et l’énergie qui me sont demandés puisque je ne peux pas déléguer la tâche à une autre personne. Je me sens valorisée par ce moment privilégié que nous partageons tous les deux.

Je l’ai déjà expliqué, dans notre cas l’allaitement a débuté facilement grâce à mon fils qui m’a montré comment faire. J’étais tout à fait à l’aise avec l’idée de donner le biberon si jamais j’en ressentais le besoin. Encore à ce jour, jamais je ne jugerais une famille qui n’a pas vécue la même expérience que moi et qui a pris une décision en accord avec sa situation.

Allaitement à Tadousac en pleine forêt lorsque Laurent avait 2 mois.

Allaitement à Tadoussac en pleine forêt lorsque Laurent avait 2 mois.

Je sais très bien que choisir d’écrire sur l’allaitement, c’est  souvent ouvrir la porte au (très) houleux débat entre le sein et le biberon. Chacune de leurs côtés, les mères tentent d’expliquer, de revendiquer même, la pertinence de la méthode choisie. J’ai parfois l’impression qu’aucune discussion n’est possible, comme s’il fallait être nécessairement fautive dans notre décision.

L’analogie avec le bénévolat me permet aussi d’expliquer que l’allaitement peut être une expérience enrichissante, mais parfois les conditions pour le faire ne sont pas présentes. Je peux tout à fait comprendre que suite à un accouchement difficile ou une césarienne, des morsures, des crevasses, une perte de poids, l’intense fatigue etc, que tout le monde puisse être à bout de ressource et totalement épuisé. C’est tout à fait correct, plus que ça c’est probablement la chose à faire si maman, papa et bébé se respectent dans le processus. Parfois aussi, les parents ont choisi le biberon dès la naissance et je serais bien mal placée pour les juger. En fait, qui peut se donner le droit de décider pour les autres?

D’ailleurs, si on y réfléchit bien, choisir d’être parent, c’est d’emblée faire preuve de dévouement. C’est un peu du bénévolat pour la société en général. On doit veiller au bien-être de ce petit ange cornu et assumer les frais relatifs à son confort et à son éducation. Certains gestes qu’on fait pour notre enfant deviennent des « extras », des petits plus qui nous donnent l’impression de faire la bonne chose pour lui ou pour elle. Ça peut être de faire des purées maison, bercer son enfant à 3 heures du matin, aller le porter à sa pratique sportive… Comme le dit Josée Bournival sur son blogue, c’est pendant ces moments qu’on sent qu’on est un bon parent. Pour moi, ça passe par l’allaitement prolongé, mais il y a autant de façon de faire qu’il existe de familles. L’important c’est de faire de son mieux pour ce petit être qui occupe toutes nos pensées.

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Written by Marie-Christine Pitre

En plus d’être la maman de Laurent, né le 4 juin 2012, je suis doctorante en histoire de l’art à l’UQAM. Je travaille sur le design québécois, plus précisément sur la chaise Solair créée par Fabio Fabiano et Michelange Panzini en 1972. Je suis passionnée par l’art, l’histoire et le design, mais aussi sur tout ce qui touche à la parentalité. Je suis membre du CELAT, de l’UAAC-AAUC et du Canadian Design Studies Network. J’ai rédigé le blogue Sur les traces du constructivisme alors que j’étais étudiante à l’Université d’État des sciences humaines de Russie, à Moscou. Je souhaite combiner mes passions et devenir accompagnante à la naissance en plus de rédiger ma thèse.

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6 Responses to "Bénévolat parental"

  1. binou80 dit :
    11 août 2013 à 15 h 50 min

    Oh! L’allaitement! Tout un débât!!! Étrangement, je crois que chaque maman fini par se sentir jugée, et ce, peu importe si elle a choisi de donner le biberon ou le sein. Et, les risques sont (je crois) plus élevé lorsque c’est l’allaitement qui a été choisi et ce que ce dernier se transforme en allaitement prolongé!!!

    J’en suis à mon 18e mois d’allaitement. Assidûment matin et soir et, à la semaine dans la journée lorsque je suis avec ma pousse. Si elle se fait garder, un bon biberon (disons plutôt verre à bec!… mademoiselle n’a jamais aimé les biberons) de lait 3,25% fait l’affaire! Hier, pour la 1re fois depuis longtemps j’ai eu droit à des félicitations! Je n’en revenait pas… une maman qui a choisi de donner le biberon à ses 2 filles (une de 4 ans et une de 10 mois), elle me trouvait bonne d’avoir la patience d’avoir choisi l’allaitement et surtout, d’en être rendue à 18 mois! C’est étrange des fois les perceptions! De son côté, j’ai cru comprendre qu’elle se trouvait une « mauvaise mère » de ne pas allaiter, alors qu’au contraire… ça semblait le choix le plus logique dans sa situation. Et, de mon côté, je LA trouvait courageuse de s’être lancé dans « l’aventure-biberon » : prépare, chauffe, lave… et pendant tout ce temps-là, bébé qui fait la crise si maman ou papa n’est pas assez rapide!

    Bref, ça fait du bien de se faire encourager plutôt que de se faire passer des commentaires du genre : « elle n’est pas un peu vieille ta fille » ou bien « ben, m’semble que tu pourrais arrêter!? »

    Encore une fois, un très bel article avec un excellent sujet!… ça m’inspire! 🙂

    Répondre
    1. Marie-Christine Pitre dit :
      11 août 2013 à 18 h 17 min

      Merci binou80 d’avoir partagé ton expérience. Je pense qu’on se fait juger peu importe les choix qu’on fait même si la grande majorité des gens le font de bonne foi, c’est ça qui est dommage. Respectons les autres et tout devrait bien aller ! 🙂

      Répondre
  2. Jacqueline & Guy dit :
    11 août 2013 à 18 h 08 min

    L’allaitement sera toujours un débat! Moi-même, il y a de cela 35 ans, j’étais un peu beaucoup jugée sur le choix que j’avais fait , celui de nourrir mon bébé. Avec peu d’appui, j’ai malheureusement cessé après 3 mois pour mon premier fils. Pour mon 2ième fils (seulement 18 mois de différence d’âge) j’ai arrêté aussi après 3 mois. Mais, 5 ans + tard, avec ma petite fille minuscule j’ai allaité 8 mois et j’en suis fière . J’étais convaincue des bienfaits de l’allaitement maternel. C’est un choix personnel de nourrir son bébé et il faut être à l’aise avec la décision et la méthode choisie..

    J’ai bien aimé l’exemple que tu as choisie Marie-Christine 🙂

    Répondre
    1. Marie-Christine Pitre dit :
      11 août 2013 à 18 h 20 min

      Merci maman ! Eh oui mes lecteurs, c’est moi « la petite fille minuscule », ça n’a pas beaucoup changé hihihi ;).

      J’aime penser que ma propre expérience positive d’allaitement m’a poussée à répéter la même chose avec mon fils. Tu as toute mon admiration de l’avoir fait à une époque où c’était très peu commun :).

      Répondre
  3. Marie-Ève dit :
    14 août 2013 à 14 h 50 min

    Ma mère a vécu les mêmes difficultés que ta mère. Par chance, elle a su trouvé une marraine d’allaitement dans son milieu de travail. Sans cette femme, elle aurait sûrement cesser l’allaitement plus tôt (6 mois pour mon frère et moi, 9 mois pour ma soeur).

    J’aime beaucoup la vision que tu apportes de l’allaitement. La côté bénévolat.

    Je pars en France dans quelques semaines. Personne dans ma belle-famille n’a allaité (mon mari a 6 frères/soeurs… seulement 2 d’entres-eux n’ont pas d’enfants). Je sais que je devrai sûrement répondre à certaines questions et faire face à certains jugements. Tu viens de me donner quelques cordes de plus à mon arc. Merci!

    Répondre
    1. Marie-Christine Pitre dit :
      15 août 2013 à 9 h 59 min

      Je suis bien heureuse que mon analogie sur le bénévolat t’inspire des arguments par rapport à ta belle-famille. Et si jamais ils ne sont pas convaincus… bah tant pis ;).

      Répondre

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