La « rentrée » à la maîtrise ou au doctorat
Parce qu’il le faut bien une fois de temps en temps, je vais écrire quelque chose un peu opposé au dernier article de ma blonde! C’est aussi une des raisons de ce blogue, avoir des perspectives différentes sur les mêmes phénomènes. Autant, pour Marie, la rentrée devient synonyme de point marquant, autant pour moi c’est une période de l’année comme une autre.
Pour expliquer un peu cette perspective, il faut comprendre la vie à la maîtrise ou au doctorat. Dans la plupart des programmes qui impliquent de la recherche, la première partie du cheminement composé de séminaires — un peu comme un cours, mais avec un petit groupe qui fonctionne sous un mode échange plus qu’un mode « enseignement » —, alors que la seconde partie est la rédaction comme telle. La recherche ponctue constamment ces deux périodes.
La plus grande difficulté que j’entends en général par rapport aux études de maîtrise et de doctorat, c’est la rédaction. On a bien sûr toujours des rencontres avec notre directeur de recherche, mais autant de volonté qu’il puisse avoir, les rencontres avec des êtres humains sont beaucoup plus espacées. Pour la maîtrise, on parle d’au moins un an où on doit gérer son propre horaire, où on doit décider soi-même de la pertinence de lire certains textes plutôt que d’autres, où on doit se donner des objectifs et où on est en général seul à se rendre compte qu’on les a atteints. À ce moment-là, on ne voit plus le temps passer, on est vraiment dans une temporalité parallèle qui n’a plus trop d’ancrage avec le reste de ce qui se passe.
Pour le cheminement d’un étudiant typique, qui commence sa maîtrise en automne et la termine en deux ans dans les temps, l’été n’est pas synonyme de vacances, mais de fin de rédaction. (Ajoutons que c’est aussi évidemment le cas pour les professeurs d’université.)
Comme le dit Marie, il y a très certainement une fébrilité dans l’air en septembre en voyant tous ces jeunes étudiants qui reprennent place dans les salles de classe de l’université. Pour moi qui ai terminé mes séminaires depuis mai 2011 et qui passe le plus clair de mon travail dans mon bureau chez moi, septembre est un peu comme l’été en général: je ne le vois pas vraiment passer…
Laisser un commentaire