L’amour inconditionnel
Vous avez peut-être constaté que ça fait un petit bout de temps que je n’ai pas publié de nouvel article. En fait, Simon s’est chargé des trois derniers topos heureusement. Mon début de session ressemble étrangement à une fin de session et je n’avais pas encore pris un petit moment pour laisser voguer mes doigts sur le clavier. J’ai plusieurs articles en tête, mais ma vague d’inspiration n’était pas assez forte pour me forcer à m’asseoir devant mon écran. Samedi dernier, il y a une sorte de coupure, un arrêt obligé, un moment intense qui me pousse à vous écrire.
Je suis en deuil. Un deuil un peu tabou justement, celui dont on s’interdit de parler de peur qu’il soit minimisé, incompris : la mort d’un animal de compagnie. Le chat de mes parents, Zachary, s’est éteint devant mes yeux, devant mon père et ma mère. Après plus de 15 ans de complicité et d’amour, il est mort comme il a vécu, serein, détendu, tout en sagesse et en douceur. Je voulais être là à la fin de sa vie parce que j’étais présente quand on l’a choisi, quand il est devenu un membre de la famille. Nous étions en vacances au Nouveau-Brunswick, le jour de la fête des Acadiens. Un minuscule chaton à la fourrure grise majestueuse a réussi a touché nos coeurs. Il a fait la longue route avec nous pour revenir à la maison, une longue route qui vient à peine de prendre fin, laissant infinie tendresse en souvenir.
C’était la deuxième fois que j’assistais, impuissante, à la mort de mes amours. En 2010, j’ai dû prendre une décision d’adulte, la première déchirante, celle de mettre fin aux souffrances de ma chatte Laïna. Elle était mon âme-soeur féline, peut-être l’est-elle toujours. Elle m’a accompagné aussi longtemps qu’elle l’a pu. J’aime penser qu’elle a choisie de partir avant mon propre départ en Russie, pour rendre ce voyage paisible et sans heurt. Depuis bientôt 3 ans, je pense à elle à tous les jours. Ses caresses me manquent et je sais que je ne l’oublierai jamais.
Les départs de Zach et Lily me poussent à réfléchir à tous mes amours qui ont croisés ma route. Ils ont tous une place spéciale dans mon coeur.
Merlin, mon mini chaton qui n’a pas eu la chance de vivre.
Mouska, ma douce chienne d’une grande bonté.
Camille, ma « nièce » féline tellement intelligente et attachante.
Tom, mon petit hamster espiègle.
Vache, mon poisson rouge ressuscité qui a eu plus d’une vie.
Kim, mon perroquet dont je n’ai jamais su le destin.
C’est grâce à eux que j’ai appris à devenir une mère, que je comprend tout le sens de l’amour inconditionnel. C’est la même partie de mon coeur qui récolte les joies et les peines d’être une maman. Comme le dit un touchant extrait du film Marley et moi (Marley and Me) : « Nous étions déjà une famille ».
Merci mes amours. Je vous aime et je ne vous oublierai jamais.
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