Manquer de temps, un classique
Manquer de temps est un élément fondamental du parent-étudiant. Ce qui explique que certaines périodes seront plus prolifiques ici que d’autres, en général de façon inversement proportionnelle au temps que nous consacrons à nos travaux universitaires. Mais pas toujours. Durant le dernier mois, c’est plutôt notre périple dans les Rocheuses qui a pris de notre temps.
Ce qui m’occupe… l’examen de synthèse
Dès notre retour, je devais terminer la préparation d’une présentation sur le cinéma numérique. Mais c’est plutôt mon examen de synthèse qui me préoccupe le plus. Il s’agit d’une évaluation à mi-parcours de ma capacité à entrer en rédaction de thèse officiellement. Après une année de séminaires et une autre de préparation de cet examen (qui peut s’étirer), c’est une manière de voir si tout va bien et de mieux diriger la recherche et le travail.
Les exigences de chaque programme sont différentes pour ce type d’examen. Dans mon cas, je dois me préparer sur deux fronts. D’abord, je dois soumettre un texte d’une trentaine de pages expliquant les éléments fondamentaux de mon sujet de thèse (problématique, méthodologie, etc.). À ce document seront annexés une bibliographie complète et trois objets de recherche pertinents (textes théoriques, extraits de films/jeux vidéo, etc.). Je dois aussi soumettre un deuxième texte d’une quinzaine de pages qui porte sur un deuxième sujet de recherche sans lien avec le premier, pour démontrer ma capacité à faire des recherches sur d’autres aspects de ma discipline.
Tout ceci sera très bientôt soumis à un jury composé de trois professeurs, dont mon directeur de recherche. Ceux-ci choisiront un des trois objets de recherche que j’ai choisi et je devrai en faire une analyse d’une quinzaine de pages en une semaine. Ensuite, j’aurai 48 heures pour répondre à une question portant sur mon second sujet. Une fois tout ceci terminé, je serai évalué oralement par ces trois spécialistes à partir des réponses soumises.
Au travers de tout ça, je monte entièrement quinze séances de cours pour cet hiver et je rédige deux articles académiques pour janvier et février. Le point positif dans tout ça est tout simple: ça me passionne!
Le manque de temps
Ce que j’aime du manque de temps, c’est l’impossibilité qu’il y a à en rendre compte. Quand on est au coeur du sentiment de manquer de temps pour faire quelque chose, c’est qu’on manque aussi de temps pour s’assoir et en témoigner par écrit. On a rarement l’occasion d’écrire sur un sentiment qui ne nous pousse pas à écrire.
J’ai l’impression que ça m’a pris du temps à apprendre à gérer le temps dans un contexte parental. C’est que ma manière de fonctionner doit complètement changer. J’avais tendance à travailler à des moments un peu étranges, à étirer le temps lorsque nécessaire — souper plus tard que prévu, oublier de dîner, etc. — alors que tout ceci ne peut pas fonctionner dans un cadre parental.
Je me souviens de la première fois où je me suis rendu compte que j’adorais être étudiant. C’était en 2004, je suivais un cours au Certificat en scénarisation cinématographique à l’UQÀM qui se déroulait de 6h à 9h. Après quelques semaines, assis au milieu de l’amphithéâtre, je me suis rendu compte que ma présence ici était totalement optionnelle mais que je n’aurais pas eu envie d’être nulle part ailleurs malgré l’heure tardive.
Aujourd’hui, je dois réapprendre à vivre avec des horaires fixes à chaque jour. Je prends le temps qu’il faut entre 9h et 16h30 la semaine, avec un bonus entre 20h et 22h tous les jours — sans trop dépasser, parce que je sais que je vais me lever aux alentours de 6h quoi qu’il arrive. Je vois tranquillement que, malgré que d’autres aspects doivent parfois en souffrir (p.ex., le ménage), ça peut se faire…
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