Journée internationale de la femme
La journée internationale de la femme est une journée qui me semble à chaque année de plus en plus utile. Les derniers « débats » sur le web m’ont montré qu’il y avait encore tellement à faire.
En 2010, le 8 mars, nous étions en Russie, où cette journée est à peu près comme la St-Valentin: les hommes apportent presque tous des fleurs à leur femme. Une pratique pas mauvaise en soi mais qui n’indique rien évidemment sur la situation de la femme.
Célébrer la femme ou souhaiter une bonne journée de la femme à sa conjointe ne me semble pas l’intérêt de ce genre de date. C’est surtout une occasion de se rappeler à quel point il reste du chemin à faire pour l’égalité hommes-femmes. Qu’il n’y aura jamais trop de féministes.
Parce que, oui, comme le cas de l’Université d’Ottawa nous le rappelle, ça existe encore des viols collectifs qu’une équipe de hockey essaie de régler « à l’interne » et des hommes qui cherchent à « punir » une femme en situation de pouvoir dans les associations étudiantes. Ça existe bien sûr ailleurs et à différentes échelles. Et, comme le pointe Murphy Cooper, le terme culture du viol faire encore réagir négativement. Mais lorsqu’on minimise l’impact d’une agression sexuelle en le cachant ou qu’on fantasme ouvertement un viol pour régler ses problèmes, on a affaire à une culture d’acceptation voire d’approbation de gestes condamnables.
Il y a bien sûr toujours pire ailleurs et c’est important de se le rappeler. Mais de savoir que c’est culturellement ancré ici dans la tête de plusieurs, ça montre à quel point rien n’est acquis. Ça montre à quel point, malheureusement, on a encore besoin d’une journée comme celle-ci et qu’on n’est pas prêts de pouvoir s’en passer.
Image tirée d’une ancienne version d’un article du Droit.
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