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Les avancées du féminisme et l’identité masculine

28 mars 2014 | Filed under: Genres and tagged with: CAQ, Égalité des sexes, Féminisme, Identité, Masculinité, Sophie Durocher, Tommy Gauthier

Invitons-nous un peu dans cette campagne électorale.

Tommy Gauthier du Quotidien des Lacs rapportait il y a quelques jours qu’un candidat de la CAQ, Luc de la Sablonnière, a tenu des propos inquiétants sur l’identité masculine versus les avancées du féminisme au Québec. Essentiellement, M. de la Sablonnière défend l’idée que le féminisme des cinquante dernières années est la cause de la dégradation de la condition masculine. « Dégradation » qui n’est pas précisée bien sûr.

Sophie Durocher a déjà bien résumé les principaux arguments contre cette idée comme quoi l’identité d’un sexe — si une telle chose devait exister, au singulier par ailleurs — n’a pas à se forger a contrario d’avancées sur le plan de l’égalité des sexes. Voici l’extrait sans doute le moins compromettant de ce qu’il avance:

Que l’homme québécois est en crise n’est un secret pour personne. Et ces mutations sociologiques [sic] y sont, me semble-t-il, pour quelque chose.

Si l’identité de l’homme québécois reposait sur l’inégalité des chances entre les sexes, il n’y a très certainement pas de place aujourd’hui pour cet homme. Et c’est très certainement tant mieux. Mais « l’homme québécois » n’existe pas. Il n’y a que des hommes qui refusent de reconnaître que le modèle identitaire auquel ils s’attachent est fondamentalement sexiste. Que des hommes croient que leur « condition » s’est « dégradée » — sans toutefois évidemment en expliquer les détails —, c’est tout simplement dénigrer le droit de chaque individu à l’égalité des chances.

Inauguration des statues de Thérèse Forget-Casgrain, Marie Lacoste Gérin-Lajoie, Idola Saint-Jean et Marie-Claire Kirkland devant l'Assemblée nationale à Québec (source).

Inauguration des statues de Thérèse Forget-Casgrain, Marie Lacoste Gérin-Lajoie, Idola Saint-Jean et Marie-Claire Kirkland devant l’Assemblée nationale à Québec (source).

Les mêmes problèmes surgissaient dans le débat sur la Charte. Tellement de gens s’indignent qu’il n’y a plus de place pour l’identité « ethnique » du Québécois d’origine, que celui-ci plie devant les minorités et n’est pas capable de prendre sa place. Quand on veut donner des exemples précis par contre…

Il y a encore tellement de chemin à faire.

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Written by Simon Dor

Je suis père de Laurent depuis le 4 juin 2012, doctorant en études cinématographiques et chargé de cours en études du jeu vidéo et en communication. J’ai fait ma maîtrise sur le jeu vidéo StarCraft: Brood War et je travaille sur l’histoire des jeux de stratégie en temps réel pour mon projet de doctorat. Je suis passionné de jeux vidéo (stratégie et jeux de rôle principalement), de cinéma, de hip-hop, de politique et de philosophie. J'écris aussi sur les jeux vidéo sur Parenthèse vidéoludique et suis sur Google+ et Twitter.

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3 Responses to "Les avancées du féminisme et l’identité masculine"

  1. Avatar Simon Dor dit :
    28 mars 2014 à 16 h 46 min

    Je précise pour la dernière partie car quelques personnes ont semblé croire que je défendais le projet de Charte ici. Au contraire, je crois que le projet de Charte part des mêmes prémisses mais remplace « identité masculine » par « identité québécoise », croyant que l’identité se construit en négation de l’identité de l’autre. Comme je l’écrivais sur Facebook, on parle dans les deux cas d’un groupe qui s’attache à une identité grossièrement indéfinie en préconisant la diminution des libertés d’autrui pour exister.

    Cela dit, ça ne veut pas dire que tous les défenseurs de la Charte ont cette prémisse. Il y a des raisons valables de défendre la Charte, mais ce n’est pas le point ici.

    Répondre
  2. Avatar JUlie fortin dit :
    29 mars 2014 à 11 h 38 min

    bravo. tout simplement judicieux et bien rédigé.

    Répondre
    1. Avatar Simon Dor dit :
      31 mars 2014 à 22 h 37 min

      Merci!

      Répondre

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