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Brève histoire de la frénotomie

5 mai 2014 | Filed under: Allaitement, Histoire and tagged with: ankyloglossia tongue-tied, frénotomie

J’ai eu la chance d’être présente à la formation « l’accompagnement à la naissance et la science » offerte par Kathleen Couillard, aussi connue sous le nom de Maman Éprouvette. Nous discutions des sujets chauds de l’heure, notamment en ce qui a trait au débat entourant la frénotomie dans le dossier sur l’allaitement dans La Presse. L’article « Couper la langue de bébé? » par Gabrielle Duchaine a même découlé sur le billet de blogue « La dernière tendance en matière d’allaitement » par Louise Leduc. Nous avons longuement réfléchi sur les titres connotés et notre animatrice nous a invité à effectuer de la recherche de sources fiables sur la frénotomie.

Un peu par hasard je suis tombée sur l’onglet Frenotomy de la Standford School of Medicine sur ce sujet. Bien sûr, je ne prétends pas avoir les compétences médicales pour traiter de la pratique de l’information en tant que tel. Toutefois, l’introduction est venue intéresser l’historienne en moi.

This procedure dates back to the 18th century, when it was a rather common practice for midwives to divide the frenulum with a sharp fingernail. Medical authors of that time also began recommending it for infants with breastfeeding difficulties. There is still controversy regarding when frenotomy is indicated, but it seems reasonable that physicians caring for newborns all be skilled in performing this simple procedure. When indicated, frenotomy in the newborn period can quickly improve a « poor latch » on the breast, and prolong the mother’s ability and willingness to breastfeed.

Si ces informations sont fondées, la frénotomie tirerait son origine du 18e siècle. Nous sommes donc bien loin de cette « dernière tendance en allaitement ».

Frénotomie sur la page de la Standford  School of Medicine

Frénotomie sur la page de la Standford School of Medicine

J’ai poursuivi mes recherches et j’ai relevé d’autres sources pour corroborer ces données historiques. En 2000, l’American Medical Association publiait l’article Ankyloglossia-Incidence and Associated Feeding Difficulties.

Neonatal frenotomy as a treatment for ankyloglossia is not new. In the 18th Century, several references, as cited by Marmet et al and Catlin and De Hann recommanded clipping the frenulum in tongue-tied infants to faciliate breastfeeding. Horton reports that it was the practice of midwifes of this period to divide the lingual frenulum of all babies with their fingernails (p.38).

Les sages-femmes de l’époque auraient pratiqué cette incision à la naissance de tous les bébés qui avaient besoin de cette intervention.

Il s’agit à mon avis d’informations suffisamment pertinentes pour interroger le contexte actuel entourant cette pratique qui est loin d’être nouvelle.

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Written by Marie-Christine Pitre

En plus d’être la maman de Laurent, né le 4 juin 2012, je suis doctorante en histoire de l’art à l’UQAM. Je travaille sur le design québécois, plus précisément sur la chaise Solair créée par Fabio Fabiano et Michelange Panzini en 1972. Je suis passionnée par l’art, l’histoire et le design, mais aussi sur tout ce qui touche à la parentalité. Je suis membre du CELAT, de l’UAAC-AAUC et du Canadian Design Studies Network. J’ai rédigé le blogue Sur les traces du constructivisme alors que j’étais étudiante à l’Université d’État des sciences humaines de Russie, à Moscou. Je souhaite combiner mes passions et devenir accompagnante à la naissance en plus de rédiger ma thèse.

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10 Responses to "Brève histoire de la frénotomie"

  1. Avatar Sara dit :
    5 mai 2014 à 22 h 05 min

    Excellent! J’adore le point de vue historique et le ton très nuancé de ton billet! 🙂

    Répondre
  2. Avatar Alexandra Pitre dit :
    6 mai 2014 à 7 h 57 min

    Je trouve ca cruel de couper la langue des bb pour l allaitement…tirer votre lait et donner le biberon. Ca ma choquer (boulverser) de lire sur ce sujet la frénotomie.

    Répondre
    1. Avatar Joanie dit :
      6 mai 2014 à 12 h 35 min

      Je peux entièrement comprendre que cela choque. Surtout vu la manière dont l’article du 1er mai de La Presse a abordé le sujet. L’article de Marie-Christine Pitre, par contre, montre que la pratique n’est pas récente. Qu’il y a un fondement derrière.

      Le système de santé, et par lui le Gouvernement, presse les mères à allaiter. Si, pour une raison ou une autre, elles n’y arrivent pas, elles se retrouvent démunient, seules avec leurs décisions et souvent dépassés.

      La frénotomie n’est pas nouvelle. Est-elle trop utilisé actuellement? Peut-être. La faute en incombe-t-elle aux mères? Je ne crois pas.

      Le système veux que nous allaitions. Qu’il nous aide a bien le faire alors. Au lieu de nous juger.

      Répondre
    2. Avatar Mireille dit :
      7 mai 2014 à 13 h 39 min

      La frénotomie ne sert pas exclusivement à améliorer l’allaitement.
      « L’ankyloglossie, en plus de gêner la prise du sein – et du biberon dans certains cas – peut aussi causer différent problèmes d’orthodontie et du langage, des problèmes digestifs et des voies respiratoires supérieures, y compris l’apnée du sommeil et les problèmes qui en découlent »
      (Lu ici: http://bienvivrelallaitement.wordpress.com/2014/05/05/leditorial-qui-melange-tout/ )
      Les parents qui choisissent cette intervention pour leur enfant visent à améliorer son bien-être à long terme, pas seulement à l’allaiter au sein.

      Répondre
      1. Avatar Mireille dit :
        7 mai 2014 à 13 h 49 min

        Si vous remarquerez bien, dans la source citée, on indique qu’un frein de langue trop court peut aussi gêner l’alimentation au biberon. Tirer son lait et le donner au biberon n’est pas une solution en soi, et le fait de donner le lait au biberon, qu’il soit en poudre ou maternel, augmente les problèmes orthodontiques. De plus, une femme qui tire exclusivement son lait au lieu d’allaiter au sein allaitera probablement moins longtemps son enfant, ce qui diminue l’effet dose-réponse de l’allaitement, et donc, augmente le risque de l’enfant de souffrir des affections reliées à l’utilisation des préparations commerciales.
        Y’a bien des gens qui choisissent la circoncision par conviction religieuse ou personnelle, alors qu’on ne lui attribue aucun bienfait si la condition médicale ne le requiert pas, cela diminue même les sensations chez les hommes. Dans le cas de la frénotomie, on parle d’une intervention qui cause un changement positif dans la vie de la mère et du bébé. Quand c’est justifié de le faire, je ne verrais pas pourquoi on s’en priverait. Je n’ai pas eu recours à cela pour allaiter ma fille, mais je n’hésiterais pas une seconde à le faire si c’était nécessaire.
        Le seul point « positif » de tout ce débat, c’est qu’on voit clairement qu’il y a un manque de formation et d’encadrement à cet égard au Québec.

        Répondre
  3. Un frein de langue qui dérange | Planète FPlanète F dit :
    6 mai 2014 à 12 h 44 min

    […] autre blogue québécois parle de l‘historique de la frénotomie. Cette intervention n’est pas nouvelle, on coupait déjà le frein de langue des bébés au […]

    Répondre
  4. Avatar Vanessa dit :
    6 mai 2014 à 14 h 06 min

    Je crois que les mots du titre de l’article dans l’article de La Presse. Les parents qui ont fait faire une frenotomie à leur bébé savent que l’expression « couper la langue » est erronnée. Le bébé a toujours une langue après l’intervention. Ce titre est donc alarmiste et même sensationnaliste. Et pour ce qui est de la cruauté de l’acte en soi, mon fils a eu une frenotomie a 10 jours de vie. J’ai immédiatement vu la différence lors de la mise au sein après l’intervention: la douleur était moins intense pour moi et pour la première fois, nous avions une tétée efficace et mon fils a semblé rassasié après le boire. Il a pleuré environ 5 secondes, le temps de le mettre au sein après l’intervention, et il a pu bénéficier de l’allaitement et de mon lait pendant plusieurs mois par la suite, ce qui n’aurait pas pu être possible sans cette intervention. Maintenir une bonne production de lait en tirant son lait uniquement est très difficile, surtout dans les débuts, en plus d’être épuisant et très long. Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. Il ne faut pas condamner cette pratique, qui peut sauver des allaitements, mais aussi éviter d’éventuels problèmes de langage, de déglution, d’orthodontie, etc., et plutôt informer les parents qui à ce point sont souvent épuisés et inquiets sur ce qu’est réellement un frein de langue trop court et et sur comment bien choisir le spécialiste qui pratiquera l’intervention, si elle est nécessaire.

    Répondre
    1. Avatar Vanessa dit :
      6 mai 2014 à 14 h 08 min

      Dans la première phrase, je voulais dire « Je crois que les mots du titre de l’article de La Presse sont mal choisis. »

      Répondre
  5. Frénotomie / freinotomie | Découvrir la maternité dit :
    12 mai 2014 à 18 h 29 min

    […] http://www.entreparentheses.ca/2014/05/breve-histoire-frenotomie/ […]

    Répondre
  6. Avatar Girard dit :
    5 décembre 2021 à 2 h 40 min

    Je suis née en France en 1957 et aussi loin que je me souvienne cette petite intervention était courante. Dans le langage populaire on disait “couper le filet”que l’enfant soit allaité ou pas il y avait droit!

    Répondre

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