Connaissances en périnatalité
Cette semaine, j’ai eu le privilège de vivre mon premier accompagnement à la naissance. Ce fut une expérience tellement belle, tellement enrichissante, que j’aurais envie de m’y consacrer entièrement. Je ne peux plus le nier, je suis, au plus profond de mon âme, faite pour oeuvrer en périnatalité. Pourquoi ai-je choisi l’art ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Peut-être suis-je faite pour les deux ? Crise existentielle, quand tu me tiens…
Peu de gens le savent, mais avant d’être maman, j’avais déjà regardé une centaine d’accouchements à la télé. Ça a toujours été pour moi un moment grandiose, en dehors du temps. Un enfant naît, des gens deviennent parents, l’espace se fige, c’est un nouveau départ. C’est un instant incontrôlable, insaisissable. Non je mens, la seule chose qu’on peut contrôler, c’est l’ambiance qui baigne dans la pièce. Une femme qui accouche a besoin de soutien, de présence chaleureuse.
Accompagner. Aider. Aimer. Il n’y a pas que le corps qui compte. Il y a l’esprit aussi, souvent oublié. Ça semble si simple, mais il y a tant de parents qui n’y ont pas droit lors de ce jour qu’ils n’oublieront jamais.
Pourtant, ma nouvelle profession manque encore de reconnaissance. Et si on avouait enfin que le soutien devrait être une priorité ? Comment expliquer que les médecins eux-mêmes manquent de connaissance en allaitement ? Heureusement, nous avons les IBCLC. Mais pourquoi n’existe-il pas de formation québécoise spécifique pour en être une ? Les besoins sont pourtant criants. Le nouveau programme court de deuxième cycle en psychologie périnatale : conception humaniste et psychodynamique vient maintenant d’être créé, montrant l’importance de considérer le volet psychologique du processus. Cette avancée me permet de croire que le soutien à la parentalité commence à être reconnu, mais je pense qu’il y a encore beaucoup à faire. Et si on créait des spécialistes de première ligne pour appuyer et soutenir les nouveaux parents ?
Je crois au pouvoir de l’éducation. Je crois au pouvoir de l’écoute. Je crois surtout que prendre soin des futurs parents est la meilleure façon de leur donner confiance en leur aptitude à s’occuper de leurs bébés.
Reconnaître l’importance de la parentalité. Déjà, ce serait un pas en avant.
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