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La perte et l’élaboration de la routine

2 juin 2014 | Filed under: Vie quotidienne and tagged with: Cadres, Désordre, Routine, Stabilité

On vous dira sans doute avec raison qu’un enfant a besoin d’une routine pour se sentir en sécurité, pour avoir un cadre précis qui lui sert de repère. Dans les faits, la routine a toujours été une manière pour moi de bien fonctionner. Je suis quelqu’un de très by the book; si le book en question n’existe pas, c’est moi qui vais l’écrire. J’aime que les choses aient une procédure claire, qu’on respecte les consignes qu’on se donne (car c’est bien la fonction de se donner des consignes).

Pourtant, avoir un enfant, c’est laisser entrer une brèche de chaos. C’est laisser une maille dans un tissu autrement bien ficelé, c’est tirer juste un peu sur un petit fil pour rendre l’ensemble un peu moins stable, un peu moins parfait.

J’ai l’impression que de ne pas être capable de laisser ce peu de désordre entrer; que je ne vois pas que ce n’est peut-être qu’un petit filet d’eau et pas un torrent qui traverse le barrage que je m’étais construit. Trêve de métaphores un peu tirées par les cheveux, je dois reprendre des réflexes de base, comme me reconstruire une manière de travailler. Ne pas laisser le sentiment de perte de contrôle devenir une réelle perte de contrôle.

J’ai toujours eu moi-même besoin de cadres; au primaire et au secondaire, j’oubliais des rendez-vous, je perdais des manteaux, j’oublais (un classique) mon linge d’éducation physique, je laissais des livres dont j’avais besoin pour mes devoirs à l’école. J’avais un tableau de choses à me rappeler de faire le matin (qui ressemblait beaucoup au tableau ci-bas). Avec un marqueur non-permanent, je cochais chaque étape à faire pour m’assurer d’être prêt à partir à l’école: je m’habille, je déjeune, je me brosse les dents, etc.

Tableau qui ressemble beaucoup à ce que j'avais quand j'étais jeune (trouvé ici).

Tableau qui ressemble beaucoup à ce que j’avais quand j’étais jeune (trouvé ici).

À partir du moment où j’ai eu un cellulaire, je me suis créé des rappels automatisés à partir de mon Google Agenda: une semaine avant un rendez-vous, la veille et une heure avant, je reçois un message texte qui m’indique le rendez-vous en question.

Récemment, je me suis rendu pour rien à l’université ayant manqué le courriel de la veille qui indiquait l’annulation d’un rendez-vous. À l’inverse, je suis aussi arrivé une heure en retard à un rendez-vous. Le genre de choses qui ne m’arrivait plus mais qui, finalement, reste mon talon d’Achille qui était vraisemblablement enfoui bien loin derrière une couche de professionnalisme et d’assiduité. Visiblement, je vais devoir recréer mes rappels automatisés…

Avoir un enfant, c’est en grande partie créer une routine pour qu’il se sente dans un environnement stable. Mais paradoxalement, être parent, c’est perdre notre précieuse routine, cette stabilité qui donnait un sentiment de sécurité. Il y a là une apparence de paradoxe qui a de quoi me tracasser pour un certain temps…

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Written by Simon Dor

Je suis père de Laurent depuis le 4 juin 2012, doctorant en études cinématographiques et chargé de cours en études du jeu vidéo et en communication. J’ai fait ma maîtrise sur le jeu vidéo StarCraft: Brood War et je travaille sur l’histoire des jeux de stratégie en temps réel pour mon projet de doctorat. Je suis passionné de jeux vidéo (stratégie et jeux de rôle principalement), de cinéma, de hip-hop, de politique et de philosophie. J'écris aussi sur les jeux vidéo sur Parenthèse vidéoludique et suis sur Google+ et Twitter.

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5 Responses to "La perte et l’élaboration de la routine"

  1. Sara dit :
    2 juin 2014 à 21 h 50 min

    C’est drôle, j’ai la même réflexion que toi, mais je suis à l’opposé du spectre de la routine… Je DÉTESTE la routine! (Mais je sais que c’est mieux pour ma fille, alors j’essaie de m’y astreindre…) Dans mon cas, ce n’est pas le désordre que je dois laisser entrer, mais plutôt l’ordre! Tsé, faire la vaisselle une fois par deux semaines, quand tu as un enfant, c’est… pas une bonne idée! J’ai toujours eu un petit côté adulescent dont j’avais un peu honte… et dont j’ai encore plus honte, maintenant que je m’occupe d’un enfant!

    Peut-être que j’ai mal compris, mais on dirait que tu trouves, comme moi, qu’une des choses à laquelle il est difficile de s’adapter quand on a un premier enfant, c’est cette impression de perdre le contrôle. Perdre le contrôle sur notre vie, sur notre temps, sur la satisfaction de nos besoins en tant que parents… C’est comme si on nous a toujours répété et dit entre les lignes qu’on doit maximiser notre temps, qu’on doit suivre des horaires, qu’on doit suivre l’horloge comme si chaque minute devait être bien dépensée, de la façon la plus efficace possible… Et là, arrive un petit être qui n’en a rien à faire des horaires et des dates d’échéance… C’est assez confrontant! (Mais ça se peut très bien que je n’aie pas bien compris : je fais beaucoup de projection ces temps-ci!)

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    1. Simon Dor dit :
      3 juin 2014 à 15 h 41 min

      C’est une assez bonne synthèse de ce que je dis! Et j’imagine tout à fait qu’on puisse ressentir la même chose de l’autre côté du spectre: il y a là quelque chose de paradoxal à devoir imposer une routine mais à avoir toutes les misères du monde à la réappliquer pour soi-même.

      C’est peut-être confus ce que j’écris. Je suis habitué à écrire, justement, avec un ordre et une précision; à écrire dans un contexte très linéaire et axé sur la logique. Mais j’essaie un peu une fois de temps en temps sur le net de m’exprimer sur la confusion, et parfois en même temps d’exprimer la confusion… Il faut une fois de temps en temps faire respirer sa pensée!

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  2. Pascale dit :
    2 juin 2014 à 22 h 25 min

    Je réussis à bien vivre en me laissant des post-it partout ! Exemple : en finissant le travail, un post-it «acheter du lait» m’attends souvent sur la porte de sortie. Ensuite je dois mettre le post-it sur mon volant pour m’en souvenir… Si je le laisse sur le siège passager, j’arrive assurément chez moi sans lait. Aussi, je m’envoie compulsivement des e-mails 🙂

    Mine de rien, je suis quand même une fille super organisée, je ne sais pas comment je vais réagir à l’arrivée d’un bébé. J’peux pas croire que je suis 1 semaine en retard, moi je planifie tout tout pis là, ben ça marche pas !!!

    Répondre
    1. Simon Dor dit :
      3 juin 2014 à 15 h 43 min

      Haha, c’est pour bientôt, ne t’inquiète pas!

      Je devrais aussi. Des fois, la bonne vieille technologie du post-it n’a rien à envier aux téléphones intelligents de ce monde…

      Répondre
  3. Gabrielle Roberge dit :
    11 juin 2014 à 10 h 44 min

    Oh, je me reconnais, à la différence qu’être parent m’aide (ou m’oblige?) à être encore plus organisée. Car la petite fille distraite et éparpillée que j’étais jadis refait surface à quelques occasions et ce sentiment de perte de contrôle me guette constamment. Pas plus tard que la semaine passée, alors que je me rendais chez le notaire pour acheter une maison, j’ai trouvé le tour d’oublier la traite bancaire (tsé, la chose qu’il ne fallait pas oublier). Je précise que je suis tout de même à mes affaires normalement, mais des fois, tout devient flou, imprécis et je ne vois plus clair !

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