Un printemps tardif
Quelques nouvelles de nous. Je n’arrête plus de ne pas écrire ici.
Avec les événements politiques ayant lieu entre les murs universitaires ou à l’initiative des étudiants cette saison, on aurait pu s’attendre à un peu plus d’écrits de notre part. Mais je pense que c’est au contraire une des raisons qui a fait que Marie et moi avons plus ou moins consciemment délaissé cet espace d’écriture. Le printemps étant tardif, nos textes s’en ressentent aussi.
Ce qui ne veut pas dire qu’on ne fait rien. On partage plusieurs articles via notre page Facebook, souvent sans avoir l’inspiration d’y ajouter quelques mots. On discute vivement un peu partout sur nos espaces, on cherche à penser au rôle que peut jouer l’université, mais on observe aussi. On est attristé de voir où les choses s’en vont, on est parfois amer de constater la virulence avec laquelle notre entourage condamne des actions sans observer, sans voir qu’une action politique désintéressée — par exemple, sans gain financier immédiat —, violente ou non, est le signe d’un état d’esprit. Le temps continue avec ou sans nous, mais tous ces événements du printemps 2015 témoignent encore une fois du fossé qui sépare tranquillement des mondes qui cohabitent. L’écart qui grandit entre les riches et les pauvres, peut-être.
On continue à penser aussi autour de la parentalité et du féminisme. Je souhaite vivement écrire davantage sur le féminisme en sortant un peu du cadre parental; je me suis récemment fait questionner un peu plus sous cet angle et j’ai quelques précisions à y apporter je pense. Ces temps austères sont durs pour les jeunes familles et tout particulièrement pour les femmes.
Mais avant tous ces récents événements, la session a impliqué beaucoup de travail. Marie est sur le point de lancer son entreprise sur le web et ma thèse est grandement avancée.
Je décore ce billet d’une image de l’album Revoir un printemps d’IAM. Il témoigne un peu d’un esprit mélancolique et optimiste en même temps. La chanson éponyme traite largement de la parentalité et du sentiment de renaissance qu’il procure. À force d’austérité, il devient plus difficile de penser à court terme à une troisième renaissance, mais on y pense quand même.
Malheureusement, comme diraient les Stark de Game of Thrones qui partagent avec le comité printemps 2015 l’emblème du loup: « winter is coming ». Le choix de l’emblème était peut-être quelque part prémonitoire: choisir un combat pour l’honneur et la fierté, quitte à en perdre la tête.
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