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Trop-plein

2 décembre 2013 | Filed under: Général

Après la petite tempête d’émotions que je viens de vivre, j’ai envie de faire un retour sur mon dernier article « La goutte qui fait déborder le vase » en réponse à la chronique de Pierre Foglia « La petite enfance ». Oui, ce texte est venu me saisir dans les tripes et ça va beaucoup plus loin que le texte en lui-même. Ce témoignage « anonyme » est le reflet de ce que bien des gens pensent des nouveaux parents : ils sont des sans-coeur égocentriques et leurs enfants sont les derniers de leurs soucis. Ils prennent une année de congé parental (des vacances pourquoi pas ?) et puis hop les petits, bon débarras…

Et c’est tellement pas cher ! Sais-tu que dans une garderie de 100 enfants, il y en a environ une dizaine qui ne prennent jamais de vacances ? Sont là été comme hiver. Seraient là les week-ends si c’était ouvert. Et à Noël aussi, je crois bien.

Cette vision est à mille lieux de la réalité des nouveaux parents que je côtoie. On est bien sûr ici devant des fausses statistiques inventées. Mais admettons qu’il s’agit de données vérifiables, on ne pourrait pas plutôt dire que 90% des parents font des pieds et des mains pour offrir la meilleure vie possible à leurs enfants ?

Le vrai fléau de notre décennie ce n’est pas ce mutisme parental qu’on tente de nous faire avaler. Non, c’est la culpabilité de n’en faire jamais assez, d’être constamment infantilisés par ces « professionnels », souvent improvisés, toujours là pour nous dire qu’on ne fait pas la bonne chose. Oui, on les a lu toutes les recommandations d’accord ? Est-ce trop difficile d’assumer qu’on est capable de faire des choix éclairés en toute connaissance de cause ? Cela s’applique à une pléthore de sujets que j’ai déjà abordés et que je ne prendrai pas la peine d’énumérer ici. Mais le constat est assez évident : on considère qu’on est pas habilité à prendre des décisions réfléchies qui varient selon les individus.

Montage par Jessy Luke : http://fabriquezmoienserie.com/category/venez-donc-vous-asseoir-sur-notre-futon/

Montage par Jessy Luke : http://fabriquezmoienserie.com/category/venez-donc-vous-asseoir-sur-notre-futon/

Est-il possible que les deux parents aient volontairement fait le choix de travailler pour le bien-être de leur famille ? Contrairement à la chronique qui indique, sans nuance, que l’enfant devrait obligatoirement rester avec un des parents (et on précise bien la mère en spécifiant un congé de maternité), je suis d’avis qu’il faut plutôt voir le tempérament de l’enfant et de juger à partir de là.

Et si la garderie convenait à plusieurs familles ?

Voyez-vous, cette dite « famille » n’est pas la structure stable qu’on a toujours tenté de nous le faire croire. Un modèle unique qui va à sens unique. Oui on le ressent cette impression « qu’avant c’était tellement mieux ». C’est ça que je veux dire avec ma mention sur ma perception d’un idéal du retour de la maman à la maison pour tous, comme si on devait mettre tout le monde dans le même panier.

Je remets la citation qui indique clairement que c’est à la maman que revient le soin de s’occuper de la marmaille. Je m’excuse à ceux qui disent qu’il n’est pas question de cela, mais le tout apparaît en ordre dans le texte :

Les garderies seraient moins envisagées comme des parkings ou des orphelinats à temps partiel. Elles accueilleraient moins d’enfants de 0 à 3 ans, les parents prendraient de plus longs congés de maternité, un enfant de 18 mois n’a rien à faire en garderie, il s’y ennuie de ses parents, c’est tout.

J’ai dit à mon amie tu sais ma belle, c’est pas pour te traiter de mongole ni rien, mais ton discours me rappelle celui du bon docteur Chicoine, tu connais le bon docteur Jean-François Chicoine ? Il a dressé tout le Québec contre lui en disant qu’on ne devrait pas mettre des enfants de moins de trois ans à la garderie…

Il a complètement raison. Il a eu tort de le dire avec autant d’arrogance et de provocation, mais sur le fond il a raison. Je te le répète du haut de mes 25 ans d’expérience : un enfant de 18 mois ne devrait pas aller en garderie. J’ai averti ma fille : si t’as un enfant, tu le mets pas à la garderie. Tu me le donnes.

Si un enfant de moins de 3 ans ne devrait pas aller à la garderie il est où ? À la maison non ? Et puisqu’il parle de « congé de maternité », il parle de la mère bien sûr. À moins que ce ne soit une erreur de choix de mot (ce qui serait étonnant pour Foglia), ce qu’il pourrait préciser dans une prochaine chronique.

Qu’on me comprenne bien. J’ai énormément d’admiration pour les mamans à la maison (et les papas bien sûr!), j’en avais déjà parlé dans mon article « Cheminement ». L’important c’est que chacun des membres de la famille se sente bien et en accord avec la décision.

La solution n’est certainement pas de faire porter l’odieux sur les jeunes parents qui seraient les responsables de l’augmentation du taux d’enfants autistes et Asperger par le choix de la garderie… Là il y a de quoi argumenter…

Je suis entièrement d’accord qu’il faudrait trouver des alternatives financières ou des changements d’horaire pour aider la conciliation travail-famille ou la conciliation travail-famille-études. Augmenter la durée du congé parental serait aussi une bonne option. C’est la raison de la création de ce blogue… Pour y arriver, il faut ouvrir le dialogue…

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Written by Marie-Christine Pitre

En plus d’être la maman de Laurent, né le 4 juin 2012, je suis doctorante en histoire de l’art à l’UQAM. Je travaille sur le design québécois, plus précisément sur la chaise Solair créée par Fabio Fabiano et Michelange Panzini en 1972. Je suis passionnée par l’art, l’histoire et le design, mais aussi sur tout ce qui touche à la parentalité. Je suis membre du CELAT, de l’UAAC-AAUC et du Canadian Design Studies Network. J’ai rédigé le blogue Sur les traces du constructivisme alors que j’étais étudiante à l’Université d’État des sciences humaines de Russie, à Moscou. Je souhaite combiner mes passions et devenir accompagnante à la naissance en plus de rédiger ma thèse.

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17 Responses to "Trop-plein"

  1. Anne-Sophie dit :
    2 décembre 2013 à 4 h 44 min

    Sans la partager, je comprends votre opinion. Personnellement, j’avais bien lu «congé de maternité», mais j’avais surtout vu le «parents» qui précédait. Pour moi, quand j’envisage le fait qu’un enfant reste à la maison au lieu d’aller à la garderie, je pars du principe que le choix du parent restant à la maison relève d’une décision de couple (comme vous aussi d’ailleurs) et que les deux parents sont envisagés comme une solution possible, et non spontanément/uniquement la mère. Peut-on conclure qu’on s’entend sur le fait qu’on ne s’entend pas, mais qu’il n’y a pas qu’une seule lecture possible de cet écrit? Amicalement, AS.

    Répondre
    1. Daniela dit :
      3 décembre 2013 à 8 h 57 min

      Bonjour Anne-Sophie,

      J’ai deux questions que je me dois de vous poser.

      Vous écrivez dans votre commentaire: « Peut-on conclure qu’on s’entend sur le fait qu’on ne s’entend pas, mais qu’il n’y a pas qu’une seule lecture possible de cet écrit? »

      Vous avez dit dans l’un de vos commentaires se trouvant dans le précédent billet de Marie-Christine que vous n’aviez pas d’opinion sur le sujet commenté.

      Ma première question est la suivante: Si vous n’avez pas d’opinion, pourquoi alors avoir autant écrit pour justifier la façon d’écrire de M. Foglia? Ce n’était vraiment pas le sujet énoncé par les billets de ce blogue ni par les commentaires subséquents émis par les autres personnes. Le sujet était que le texte généralise TOUS les parents avec uniquement 2 exemples et que c’est normal que les parents qui font de leur mieux se sentent persécutés et montrés du doigt. Je pense que même si les enfants restaient à la maison avec l’un de leur parents jusqu’à 3 ans, il y aurait tout de même des gens qui diraient que les enfants sont brimés dans leur indépendance en n’ayant pas autant de contacts avec leur pairs comme lorsque les enfants vont à la garderie à tous les jours… Il y aura toujours des cas spécifiques, mais il ne faudrait pas les prendre pour la majorité.

      M.Foglia a écrit ce qui appuyait son opinion uniquement, mais a-t-il demandé au père sa version pour savoir la raison pour laquelle il ne pouvait pas courir chercher son enfant malade? Non, il s’est appuyé sur le commentaire de « son amie », car cette dernière a 25 ans d’expérience. Tous les travailleurs ont des responsabilités (autant une personne sans enfants que les parents). Si tous les parents partaient en courant en plantant leur collègues, cela créerait aussi des malaises au travail puisque les sans-enfants devraient se « taper toute la job ».

      Ma deuxième question est la suivante: Voudriez-vous travailler en double, triple ou quadruple parce que vos collègues parents ont leurs enfants malades et qu’ils doivent rester à la maison parce que l’éducatrice l’a dit??

      Ce blogue est fait par des parents qui doivent concilier études-travail-famille et dans votre cas, vous ne faites pas partie de la « clientèle cible »…

      Cela m’intrigue, car normalement, nous commentons sur des sujets pour lesquels nous avons une opinion et/ou qui nous intéressent. Ici, je vois juste que vous justifiez ce que M. Foglia a écrit tout simplement. Sans vouloir aller trop loin, je me demande si vous êtes plus qu’une personne qui prône un débat…

      Bien à vous,

      Répondre
      1. Anne-Sophie dit :
        5 décembre 2013 à 17 h 02 min

        Bonjour Daniela,

        Je n’ai effectivement jamais défendu l’idée de Foglia ( qui écrit que les enfants ne devraient pas aller à la garderie avant 3 ans). Je n’ai, honnêtement, pas d’opinion sur la question, en tout cas, aucune opinion basée sur une expérience autre que théorique. De cette manière, je suis portée à croire que la garderie est une bonne solution pour certains enfants et leurs parents, et d’autres fois, il est préférable de garder les enfants à la maison. Et que dans tous les cas, je crois que les parents font leurs choix en fonction de leurs valeurs et des moyens à leur disposition. Je ne suis donc ni d’accord, ni en désaccord avec Foglia ou avec Marie-Christine Pitre et son conjoint. Pour moi, leurs deux opinions se valent. Non seulement se valent-elles, mais elles sont basées toutes deux sur la même chose: des expériences individuelles. En quoi une expérience personnelle est-elle plus valable qu’une autre?

        Pour répondre à votre première question, je ne défends pas l’opinion exprimée par Foglia. Ce qui m’a plus qu’étonnée, c’est d’une part, qu’on considère une chronique d’opinion comme un article. Il me semble inacceptable de mettre sur un même pied un article et une opinion. Ce serait comme donner la même valeur à une étude scientifique et à un sondage. La posture adoptée par celui qui tient le discours modifie et influe le sens du discours. Si on prend le texte de Foglia comme un article visant à donner des conseils aux parents, son discours n’est pas valide, en raison de ses sources: elles ne sont pas citées et l’échantillon est par trop petit. Si, comme dans le cas actuel, il s’agit d’une opinion, au même titre que celle émise par Marie-Christine et Simon, pourquoi réagir aussi fortement? Pour moi qui est chercheure et qui travaille avec l’écrit, cette confusion entre article et texte d’opinion devait être clarifiée, surtout si les auteurs de ce blogue sont également des chercheurs habitués à manipuler des écrits. Ensuite, je ne vois pas «d’éléphant dans la pièce» – pour reprendre les termes de Simon Dor – à propos du retour des femmes à la maison. Comme je l’ai dit, j’ai vu le mot «parents» avant «congé de maternité». Et si pour vous, le fait qu’un enfant reste à la maison jusqu’à ses 3 ans signifie automatiquement que c’est la mère qui s’en occupe, et bien je suis profondément en désaccord avec vous. Mais je doute que cela soit votre position.

        En ce qui concerne votre deuxième question, j’ai déjà travaillé plus pour aider des collègues qui avaient des difficultés familiales (pas nécessairement un enfant malade); et des collègues ont déjà travaillé en plus pour moi, lorsque j’ai eu besoin. Mais quelle valeur ma réponse a-t-elle? La question ne serait-elle pas, dans quelle mesure on peut modifier les structures professionnelles pour permettre une plus grande flexibilité aux parents?

        Je suis un peu perplexe par votre commentaire sur le fait que je ne sois pas la «clientèle cible». Si je vous suis, n’étant pas parent, je ne devrais pas avoir de voix dans ce débat? Si ce blogue est public, pourquoi ne pourrais-je pas entrer en discussion avec les auteurs? Il me semble que je l’ai fait de manière respectueuse. Vous poursuivez, en demandant «si [je suis] plus qu’une personne qui prône un débat…». Que sous-entendez vous par une personne qui fait que plus que prôner un débat?

        Cordialement,

        Répondre
        1. Simon Dor dit :
          6 décembre 2013 à 16 h 29 min

          Bien sûr qu’un article de fond et une chronique ne sont pas la même chose (quoique j’emploierais le terme « article » comme terme général qui incluerait « article de fond » et « chronique », mais pour ça, ce n’est pas très grave…). Mais ce n’est pas parce qu’on écrit une chronique qu’on peut écrire n’importe quoi ou sous-estimer l’influence qu’on peut avoir sur une question. Notre réaction est vive parce que nous y avons lu la connotation que c’était mieux avant, lorsqu’une personne restait avec les enfants jusqu’à trois ans. Et, puisqu’on y a lu l’expression « congé de maternité » et qu’on sait que Foglia signe une chronique où la section « Pépère virgule » est pointilleuse sur le choix des mots, il semblait que le « maternité » n’était pas innocent.

          Si, pour préciser, une chronique n’est effectivement pas un article scientifique, avouons que la chronique de Foglia (et de bien d’autres chroniqueurs) est beaucoup plus influente que les articles de n’importe quel chercheur, aussi prestigieux puisse-t-il être, particulièrement en ce qui concerne les sciences humaines (qu’on assimile malheureusement souvent à l’opinion). Avouons alors que ce « trop plein » n’est peut-être pas de trop en ce sens.

          Répondre
          1. Marie-Christine Pitre dit :
            6 décembre 2013 à 16 h 35 min

            Je tiens également à préciser que le mot « chronique » a bel et bien été utilisé pour ce deuxième texte. Nous croyons donc qu’il s’agit d’un faux débat qui en cache un beaucoup plus important.

          2. Anne-Sophie dit :
            6 décembre 2013 à 17 h 04 min

            (Pardon, je ne peux pas répondre au commentaire de Marie-Christine, car il n’y a plus de place; je le fais ici)

            Mais un faux débat qui cacherait quoi?

            Sur le fond de ce débat, je n’ai rien à dire. Sur la manière d’argumenter, la vôtre et celle de Foglia, par contre, je trouve qu’il y a à redire. Vous critiquez la manière d’argumenter de Foglia. Oui, il utilise des arguments fallacieux. Tout comme vous. C’est la seule chose sur laquelle j’ai fait entendre ma voix.

            Si pour une énième fois, j’ai reparlé de l’utilisation du terme «article», c’était pour répondre à la question posée par Daniela, tout simplement. J’avais noté votre utilisation du terme chronique dans votre dernier billet, tout comme l’ajout à votre précédent billet sur les propos rapportés.

          3. Simon Dor dit :
            7 décembre 2013 à 15 h 24 min

            C’est donc « chronique » contre « chronique ». Ce qui n’est pas un problème en soi. Le « faux débat » est sur la manière d’argumenter: vous reprochez à Marie-Christine de critiquer Foglia alors qu’il ne fait qu’une chronique; mais nous utilisons la même forme, qui n’est oui pas parfaite mais qui ouvre la porte à la critique. Je ne vois pas en ce sens votre reproche.

            Ce que ça cache, c’est justement le « vrai » débat: celui sur la question de l’alternative que son opinion implique. Est-ce que vraiment la garderie n’est jamais souhaitable pour un enfant de moins de 3 ans? Dans quelle mesure et avec quelles conséquences? Qu’est-ce qui s’ouvre à nous outre envoyer nos enfants à la garderie? Ce sont ça les vraies questions, et j’avoue que j’aimerais en savoir plus là-dessus.

      2. fancat dit :
        2 septembre 2014 à 18 h 05 min

        Je vois que beaucoup de personnes ne comprennent rien, ou pas grand chose, de ce qu’écrit Pierre Foglia. Comme c’est dommage !…

        Répondre
  2. Louise dit :
    2 décembre 2013 à 9 h 40 min

    Bien d’accord. Il faut arrêter, en tant que parents, d’encaisser des problèmes qui sont structuraux, sociétaux.
    Il me semble que le nouveau livre de Fanny Britt, Les tranchées, dit bien toute la culpabilité des parents, l’impossibilité de trouver une «voie moyenne» satisfaisante pour tout le monde. Dommage qu’elle réserve la conclusion de ses observations à une entrevue (http://www.ledevoir.com/culture/livres/392715/fanny-britt-et-ses-meres-indignes-parfaites-superwomen) :
    «La seule réponse qui me vient jusqu’à maintenant, c’est l’anticapitalisme. Comme si le seul moyen d’atteindre l’égalité dans le couple et de respirer dans la famille, c’était de travailler moins, d’avoir moins d’argent et de ne pas vivre à la même vitesse que le reste du monde »

    Répondre
  3. Geneviève dit :
    2 décembre 2013 à 10 h 05 min

    Pour revenir spécifiquement sur le choix de terme/lapsus « maternité » plutôt que « parentalité », je crois qu’il témoigne bien de la génération à laquelle Foglia appartient, une génération où le congé allait de soi à la mère et où le terme congé parental était alors inexistant. Il remet en contexte le fait que son propos est aussi, selon moi, celui de quelqu’un déconnecté de la réalité parentale actuelle, où bien souvent le montant de un seul salaire est insuffisant à la famille, et où nous pouvons désirer carrière et famille et que cette conciliation n’est pas qu’atteignable parce que un parent choisit la carrière et l’autre la famille. Et je ne parle même pas des familles non traditionnelles, recomposées, monoparentales, avec garde partagée, et j’en passe, pour lesquelles la vie serait impraticable sans le système d’éducation à l’enfance.

    Répondre
  4. Katherine dit :
    2 décembre 2013 à 10 h 12 min

    J’aimerais aussi que l’on trouve des alternatives plus variées pour les familles. Plusieurs doivent concilier une vie de famille et des horaires atypiques. Il est difficile de faire des choix qui conviennent à tous avec une rareté des garderies, le retour au travail après les congés parentaux, le coût de la vie. Ce n’est évident, et je crois que plusieurs parents deviennent des « jongleurs » professionnels à essayer de tout concilier. C’est peut-être pour cela que nous pouvons nous sentir jugés, incompris et frustrés (pour ma part en tout cas) en lisant des billets d’opinions comme celui de Monsieur Foglia. De plus, idéaliser les façons de faire d’avant n’est pas une solution. Après avoir beaucoup discuté avec des personnes âgées de comment se faisait les choses il y a 50-60 ans, j’en tire la conclusion qu’eux aussi, faisaient du mieux qu’ils pouvaient et que c’était loin d’être toujours l’idéal pour des enfants de grandes fratries de rester à la maison avec des parents qui travaillaient, par exemple, sur une ferme. Ces parents-là aussi devaient jongler avec plusieurs tâches à faire au quotidien, et bien que ces enfants n’allaient pas à la garderie, ils n’obtenaient pas nécessairement 100% de l’attention de leur parent 24h sur 24, 365 jours par année…Ne rêvons pas!!! Mon rêve à moi, ce serait plus de garderies sur les lieux de travail et d’études des parents, ainsi, on s’éviterait bien des heures de transport pour aller à la garderie. Il ne faut pas oublier non plus que plusieurs garderies n’ont pas de place à temps partiel…les parents n’ont parfois pas tellement le choix! C’est alors malhonnête de les culpabiliser à outrance.

    Répondre
  5. Anne-Sophie dit :
    8 décembre 2013 à 5 h 29 min

    Pour vous répondre Simon, oui, j’ai critiqué la manière d’argumenter de Marie-Christine. Est-ce un problème? Si on critique la manière d’argumenter de quelqu’un (ici, en l’occurence, Foglia), et qu’on utilise des arguments tout aussi fallacieux, je crois qu’il est permis de le souligner.
    Ce qui m’a intéressée au départ, c’était principalement de voir comment vous lisiez que Foglia voulait renvoyer les femmes à la maison (qui constituait un reproche très fort dans le premier billet et selon moi un point de débat important également). Je vous l’ai demandé, vous m’avez répondu, je n’ai pas été convaincue par vos arguments. Personnellement, en ce qui concerne ce sujet, je distingue le droit du fait. Et ce qui m’apparaît plus grave en matière d’équité hommes/femmes, c’est de lire dans certains commentaires de ce blogue des propos naturalistes.
    Ensuite, je ne vois pas en quoi j’ai créé un faux débat. Plusieurs lectrices (j’emploie le féminin car je n’ai cru voir que des femmes, à part vous qui êtes plus qu’un lecteur mais un co-auteur du blogue) ont écrit des commentaires intéressants sur le sujet que vous affirmez devoir être au centre du débat.

    Répondre
    1. Simon Dor dit :
      9 décembre 2013 à 12 h 09 min

      Je n’ai pas l’impression que Marie-Christine critiquait la manière d’argumenter de Foglia. Elle critiquait plutôt le sous-texte notamment connoté par son emploi du mot « congé de maternité ». On verra si Foglia se rétractera ou notera son mauvais choix de mot.

      Mais je n’ai pas l’impression qu’il y a du fallacieux dans quoique ce soit ici: Foglia choisit une seule perspective pour sa chronique, Marie critique en disant que ça manque de perspective (je crois avec justesse puisqu’on s’entendra qu’une personne c’est très peu) bien que je suis d’accord que ça n’avait pas nécessairement à en savoir (étant une chronique); quoique ce serait sans doute tout de même une bonne chose et qu’on peut le souligner. Je ne vois pas pourquoi une « opinion » (ayant autant de visibilité que celle de Foglia) ne pourrait pas être dénoncée comme Marie-Christine le fait.

      Je n’ai pas vu non plus de propos naturalistes ici mais je n’endôsserai jamais l’idée (si c’est ce qui y était supposé) qu’une femme soit plus apte qu’un homme à faire quoique ce soit et vice-versa! Je déteste ce type de pensée et j’en ai abondamment parlé ici un peu partout.

      Je serais très intéressé à poursuivre plus longuement les discussions, notamment en ce qui a trait à la distinction entre droit et fait (qui me semble fondamentale si je l’entends de la même manière que vous).

      Répondre
      1. Anne-Sophie dit :
        10 décembre 2013 à 3 h 53 min

        Les propos naturalistes ont été émis dans les commentaires (la nature des mères; la maternité – tout comme la paternité – n’est pas naturelle, mais le résultat d’une construction socio-culturelle). Je n’ai jamais dit qu’ils étaient dans les chroniques de votre blogue. Je suis désolée si mon commentaire vous a laissé penser que je vous prêtais ce genre de propos.

        Comme je l’ai dit dans le premier commentaire de ce billet, vous avez vu «congé de maternité»; j’ai vu le «parents» qui précédait. Si vous lisez le texte en croyant qu’il ne parle que des mères, en effet, il y a une position rétrograde sur la place des femmes dans la société. Si vous lisez qu’il parle des parents, il n’y a rien qui renvoie les femmes à la maison. C’est dans ce sens que je distingue le droit du fait: je condamne quiconque souhaitant placer les femmes dans une position inférieure (le droit), mais je ne vois pas (dans les faits) cette idée défendue par Foglia. Pour retourner au premier commentaire de ce billet, cette chronique de Marie-Christine m’a fait comprendre votre position, mais je ne partage pas votre lecture du texte.

        Ma lecture du texte, où les parents priment sur le congé de maternité, m’amène à voir le sophisme de la pente glissante. Le texte de Foglia est plein d’arguments d’autorité. J’ai critiqué Marie-Christine, tout comme j’ai critiqué Foglia. La seule différence, c’est qu’ici, les commentaires sont visibles pour tous. Avec La Presse, non.

        Dans tous les cas, je crois que l’opinion de Marie-Christine vaut autant que celle de Foglia. Il est vrai que celle de Foglia a un public plus large, on ne peut le nier. En même temps, comme on me l’a souligné, je ne suis effectivement pas le public visé par ce blogue et je suis venue le lire (plus attirée par le débat sur l’équité h/f que sur les garderies, je vous l’avoue). J’ai beaucoup apprécié l’espace de discussion ouvert que vous avez créé.

        Cordialement

        Répondre
  6. Sébastien dit :
    21 janvier 2014 à 11 h 41 min

    Les femmes seulement peuvent accoucher. Les femmes seulement peuvent allaiter. C’est la nature et personne ne s’en offusque.

    Et la majorité des pédopsychiatres s’entendent à dire que le rôle de la mère est prédominant sur celui du père dans les 3 premières années de vie. Et qu’il est mauvais dans la majorité des cas d’envoyer un enfant de moins de 3 ans en garderie à temps plein.

    Pourquoi récupérer un fait qui est à peu près consensuel en pédopsychiatrie pour en faire un débat sur le féminisme? Si on commençait par accepter la nature au lieu de faire dans la rationalisation à 10 cennes, on passerait peut-être plus de temps à trouver des solution à emménager pour les mères de jeunes enfants qui veulent retourner au travail sans briser leur lien maternel.

    Répondre
    1. Sébastien dit :
      22 janvier 2014 à 16 h 13 min

      Et au risque d’avoir piqué sans le vouloir, je me permets de préciser qu’à lire ici vos articles plus personnels, je n’ai pas l’impression que c’est de vous dont il est question dans le billet de Foglia.
      Je m’étonne que ça vous ait fait sentir coupable…

      Répondre
      1. Marie-Christine Pitre dit :
        23 janvier 2014 à 14 h 53 min

        Je suis d’accord qu’il faudrait opter pour des changements de société plus grands. J’effleure d’ailleurs cette question dans le billet « bons parents ». En fait, c’est justement parce qu’il existe des nuances que le billet de Foglia m’a fait autant réagir. Plutôt que de préciser qu’il y a des cas d’abus et certains parents qui dépassent les bornes, son amie et lui sous-entendent que la garderie est mauvaise, voire nuisible pour tous les enfants de moins de 3 ans.

        Comme bien des femmes dans mon entourage, j’ai à coeur de m’épanouir aussi personnellement dans ma carrière. Cette mention, soutenue par l’argument d’un médecin, ne peut pas faire autrement que de me faire ressentir de la culpabilité, puisque c’est justement moi qui a accouché et allaité notre garçon. Ce serait donc uniquement à moi de faire une pause de ma carrière?

        Ce raisonnement n’est pas dirigé vers vous car je trouve vos interventions respectueuses. Il reste que pour bien des gens, la réponse devrait être évidente. Une femme qui devient mère devrait satisfaire ce rôle à la manière des générations précédentes par sa nature justement. Ne trouvez-vous pas ici qu’on a une réflexion féministe qui mériterait d’être approfondie?

        Répondre

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En bref

Une vie entre paren(thèses), c’est le blogue de deux parents conjoints qui ont aussi en commun d’être étudiants au doctorat en même temps. L’idée est de pouvoir discuter des sujets concernant la parentalité avec les particularités et aléas de la vie d’étudiant.

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