Réjean Tremblay, Richard Martineau et l’éducation des enfants
Dans une récente chronique, Réjean Tremblay pose la question à savoir si un enfant qui est « dumpé » dans une garderie à 7$ à deux ans pourrait se retrouver aux Jeux Olympiques. Il insiste pour dire bien sûr qu’il faut un parent à la maison (pas nécessairement la mère) et donc un salaire élevé de l’autre parent pour être en moyen pour ce genre de choses.
La question qu’il pose me semble en soi problématique. Je l’avoue: je n’aime pas les Jeux Olympiques et tout ce qui les entoure. Tout ce vedettariat et cette fierté nationale un peu mal placée. Tout ce dispositif médiatique qui fait qu’un chroniqueur sportif peut voir les Jeux Olympiques comme un idéal à atteindre pour juger de l’éducation d’un enfant. Pour parler d’un enfant de deux ans, par ailleurs. Peut-on le laisser vivre quelques années encore?
Richard Martineau prend la balle au bond. Je suis d’accord avec plusieurs éléments de son article: il faut assumer, effectivement, d’envoyer son enfant dans une garderie. C’est un choix qui comporte avantages et inconvénients: je préfère que mon fils soit élevé par des parents qui se sentent accomplis que par des parents amers d’avoir laissé leurs rêves de côté. Au fond, Martineau affirme que l’idéal olympique est une question de choix des parents et il a tout à fait raison. Limite, c’est même là où la question de Tremblay pose problème: insinuer qu’il faut que des parents se sacrifient pour les rêves de leurs enfants. Sans voir qu’il y a des sacrifices ailleurs — un peu plus loin des caméras.
Martineau pose pourtant la question plus loin: pourquoi est-ce les mères qui se culpabilisent quand vient le temps de parler d’éducation?
Ces deux articles me font évidemment me poser une autre question que je trouve plus fondamentale.
Pourquoi est-ce que ce sont toujours des hommes qui posent ce genre de questions?
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