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La responsabilité du temps

22 janvier 2014 | Filed under: Parents and tagged with: culpabilité, Garderie, Gestion du temps, Travail

Avoir des enfants, c’est aussi avoir une conception du temps extrêmement différente. C’est comprendre que l’essentiel du travail que je peux faire doit être fait entre 9h30 et 16h30, lorsque Laurent est à la garderie. Je me répète, mais c’est fondamental, et ça me pousse à comprendre que le temps change, littéralement.

C’est maintenant que je réalise vraiment que j’ai la responsabilité de mon temps. Le salarié typique peut se dire que son employeur l’oblige à être à son travail de 8h30 à 16h30. Après, c’est terminé, il peut passer à autre chose, il peut penser à autre chose. Pour l’étudiant — et le travailleur autonome/pigiste probablement aussi —, si une journée ne fonctionne pas, le travail n’avance pas. C’est le seul responsable de son temps et du résultat qui en émerge.

De la même manière, le temps que je passe avec Laurent n’est pas fixé par mon travail: c’est Marie et moi qui avons décidé d’envoyer notre fils à la garderie à temps plein et qui décidons à tous les jours de l’heure à laquelle on va le porter et le chercher. Si avec les grands pouvoirs, viennent les grandes responsabilités, avec les grandes responsabilités, viennent les grandes culpabilités.

Ça fait environ six mois que Laurent est à la garderie à temps plein, et j’avoue que j’ai encore un petit pincement au coeur à chaque fois que je vais le porter. Pour quelques secondes. Juste assez pour que je sache que c’est un choix à assumer. Mais assumer ne veut pas dire qu’on n’a pas pesé les pour et les contre. Je n’ai jamais eu de vrai « retour au travail » derrière lequel cacher cette culpabilité du choix que j’ai fait.

À essayer de planifier une activité avec un de mes amis, j’ai réalisé que, dans les deux derniers mois, je n’avais fait qu’une seule activité sans Laurent. Le temps avec les amis (sans enfants) en écope aussi. Ça me rassure de savoir que ça, je l’assume sans culpabilité.

Le sablier dans l'introduction de Prince of Persia (Brøderbund Software, 1989)

Le sablier dans l’introduction de Prince of Persia (Brøderbund Software, 1989)

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Written by Simon Dor

Je suis père de Laurent depuis le 4 juin 2012, doctorant en études cinématographiques et chargé de cours en études du jeu vidéo et en communication. J’ai fait ma maîtrise sur le jeu vidéo StarCraft: Brood War et je travaille sur l’histoire des jeux de stratégie en temps réel pour mon projet de doctorat. Je suis passionné de jeux vidéo (stratégie et jeux de rôle principalement), de cinéma, de hip-hop, de politique et de philosophie. J'écris aussi sur les jeux vidéo sur Parenthèse vidéoludique et suis sur Google+ et Twitter.

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2 Responses to "La responsabilité du temps"

  1. Sara dit :
    24 janvier 2014 à 9 h 26 min

    Ah oui, ça me fait penser à quand j’envoyais ma Poupinette à la garderie alors que j’étais encore en congé de maternité… (Ce n’est pas pareil, loin de là, mais il y a des similitudes, je crois.) J’ai fait une entrée très très trèèèèès progressive à la garderie. J’étais dans le pire de ma dépression, et j’avais besoin de me retrouver. Les premières semaines, je l’envoyais seulement quelques heures par semaine, mais j’ai trouvé ça tellement difficile de m’assumer! Pendant qu’elle était à la garderie, j’avais beaucoup de misère à ne pas culpabiliser… Pourquoi je n’étais pas capable de m’occuper de ma fille en tout temps pendant mon congé de maternité? Pourquoi les autres parents étaient capables, mais pas moi? Mais bon, finalement, ces petits moments de pause m’ont été très bénéfiques et j’ai pu escalader le précipice de la dépression… Et j’ai compris que la culpabilisation ne sert à rien et que le fait de se comparer avec les autres parents ne sert à rien non plus! Bon, j’ai compris, mais c’est très difficile à appliquer! Plus facile à dire qu’à faire…

    Et aussi, après mon retour au travail, les premières fois que ma Poupinette est tombée malade et que je m’en suis occupée, j’étais persuadée que je pourrais travailler quelques heures de la maison pendant ses journées de maladie… Eh bien NON! C’est quasiment impossible de se concentrer avec un bébé/enfant de moins de cinq ans à la maison! (Et encore, je dis cinq ans, mais je n’en ai aucune idée! J’imagine qu’à un moment donné, ça devient possible, mais quand, je ne sais pas du tout!) Elle est constamment en action, et quand elle ne fait pas des mauvais coups, elle veut faire ce que je fais, c’est-à-dire taper sur le clavier et jouer avec la souris… Alors tant pis pour la culpabilité : tu fais ce que tu dois faire pour avancer dans tes études. Tes études sont aussi importantes que peut l’être un travail.

    Répondre
    1. Simon Dor dit :
      24 janvier 2014 à 10 h 23 min

      Merci de ton commentaire! Justement, ce matin, Laurent avait pas l’air de feeler trop trop et je n’étais pas certain si j’allais le porter à la garderie ou non. Finalement, il semble mieux et il y est allé. Il m’a fait un « Bonne journée papa » avec un grand sourire et un grand calin, alors, j’imagine que ça veut dire qu’il allait mieux. Le téléphone ne sera pas loin aujourd’hui quand même.

      Je me dis toujours que je pourrai m’ajuster, justement, après autour de cinq ans. Mais peut-être pas. J’ai toujours travaillé la fin de semaine, mais on dirait que ça devient du passé.

      Et justement, c’est plutôt ma charge de cours que mon doctorat qui m’occupe ces temps-ci. Sauf qu’encore une fois, y’a pas d’horaire de 9 à 5 qui vient avec une charge de cours, c’est contractuel et c’est à peine si on a quelque chose qui ressemble à un local pour travailler.

      Répondre

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