Un blogue de paternité ou de parentalité?
Se lancer dans l’entreprise d’un blogue commun avec ma blonde est très certainement enthousiasmant, mais c’est aussi un défi. Ça fait déjà un bon moment que je tente de la convaincre de commencer un blogue, alors que je lui rappelle tout ce qu’elle lit, consulte, décortique et analyse qui concerne la parentalité, la grossesse, et tout ce qui y est lié. Bien avant que notre bébé soit en voie d’arriver.
Il aura fallu que je m’engage aussi dans ce projet pour qu’elle décide de se lancer. Même si j’écris depuis plusieurs années déjà sur mon blogue Parenthèse vidéoludique (d’où le titre de ce blogue-ci!), j’ai l’impression pourtant que c’est moi qui suis débutant dans cette entreprise. C’est comme si je me présentais à des lecteurs qui sont venus ici par le biais des différents réseaux de Marie. Je ne connais que peu l’univers web de tout ce qui concerne la parentalité; c’est vraiment depuis qu’on attend notre fils que je m’y suis intéressé, du moins dans la mesure de ce qui était nécessaire et pertinent pour être père.
Il faut dire que ce peu d’intérêt préalable me semble lié justement à ce que l’univers web de la parentalité ne concerne pas souvent les deux parents. Car existe-t-il des blogues de parentalité, vraiment? La plupart des blogues traitant de questions parentales sont des blogues « de maternité ». Cette perspective est problématique pour une raison principale: elle assume que les questions parentales sont des questions qui devraient davantage intéresser les mères plutôt que les pères. Je suis encore mitigé à savoir si cette idée même est une plus grande insulte pour les pères ou pour les mères. Quoiqu’il en soit, la parentalité est une question beaucoup trop importante pour être délaissée par l’un des deux parents. Il me semble qu’un changement de culture s’impose.
Je me suis donc donné des objectifs liés à ce changement de culture. La perspective que je compte prendre est celle d’un père qui voit trop souvent des discours concernant la « mère », que ce soit dans la publicité, dans les médias, dans la mise en marché des produits de bébé, dans les yeux de nos parents et amis, dans notre vie quotidienne aussi parfois.
J’ai tendance à avoir un point de vue sur la parentalité qui cherche à aller au-delà des genres. Pour moi, le mot « père » devrait être le masculin du mot « mère » de la même manière dont « policier » est le masculin de « policière » et dont « infirmier » est le masculin d’« infirmière ». Que la mère soit le plus souvent celle qui prenne les congés parentaux ou la « principale pourvoyeure des soins de l’enfant », ce n’est pas en soi un problème: qu’on assume que ce soit elle qui doive le faire, là, ça m’apparaît très problématique. J’apparaîtrai peut-être comme le plus féministe de nous deux.
Bref, je suis enchanté de commencer ce projet et j’espère pouvoir entamer un dialogue intéressant et nécessaire entre parents, peu importe leur sexe!

Platon, l’ours en peluche. Un hommage autant au philosophe qu’au personnage dans Les oursons volants.
P.S. Puisque c’est toujours plaisant d’avoir une image qui accompagne un texte, je vais tenter d’en intégrer une à chaque fois. Dans certains cas, comme ici, aucune image ne s’impose. J’ai donc choisi d’ajouter la photo d’un des jouets de Laurent. Ici, Platon, notre ours en peluche.
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