Les filles du Roy et la parentalité
C’est avec beaucoup de plaisir que je viens de découvrir que Le Devoir consacrera une série de trois articles sur le thème des Filles du roy en lien avec les Fêtes de la Nouvelle-France. Christian Rioux signe aujourd’hui « Nous ne serions pas là sans elles ».
Cet article m’a fait réalisé que c’est grâce à ces femmes inspirantes que je me suis passionnée par l’histoire dès mon plus jeune âge. Je lisais des romans tel que Jeanne, Fille du Roy de Suzanne Martel et je regardais avec intérêt la mini-série Marguerite Volant. Pendant mon baccalauréat, j’ai eu la chance de travailler au Musée Stewart et de baigner dans cet esprit du passé.
En fait, j’ai l’impression que c’est la mention « Nous ne serions pas là sans elles » qui m’a fait réaliser à quel point être Filles du Roy devait être un dévouement immense. En plus de développer une colonie, elles devaient « prendre mari » puis faire le plus d’enfant possible avec le colon de leur choix. D’ailleurs, ne trouvez vous pas que la connotation négative du mot « colon » dans nos esprits est problématique ? Ne devrions pas avoir le plus grand respect pour nos ancêtres qui ont bravé nos hivers et créer une colonie à partir de rien ?
Je me suis mise à réfléchir comment devait être la parentalité à cette époque. Comme mentionné dans l’article, il y avait des familles nombreuses et des couples sans enfant. En plus de devoir tout faire par eux-mêmes, les femmes devaient accoucher dans des conditions précaires, souvent dans le froid et la noirceur… Les hommes partaient des longs mois pour chasser ou bûcher du bois et les femmes restaient pour prendre soin de la marmaille. Ce devait être tout sauf facile. Malgré tout, je les imagine travaillant d’arrache-pied, mais tout de même heureux de cette liberté gagnée à la sueur de leur front.
Soyons fiers de ce qu’ils ont fait pour nous. Soyons fiers parce qu’on porte en nous ce puissant courage, cette force qui nous permet de parler français, 350 ans plus tard. Je suis fière d’avoir dans mon sang les traces de ces couples, ces parents, à la force presque surhumaine.
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