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Services de garde: La fin du tarif… unique?

5 novembre 2014 | Filed under: Parents and tagged with: Argent, CPE, Garderie, Le Devoir, Marco Bélair-Cirino

On apprend dans un article de Marco Bélair-Cirino dans Le Devoir ce matin que les tarifs en services de garde seront changés à partir du 1er avril prochain. Ainsi, une ère d’universalité des tarifs en garderie se termine.

Une part de moi ne peut s’empêcher de se dire… des tarifs universels? Depuis quand?

Quand Marie est tombée enceinte, nous nous sommes inscrits aux listes d’attente pour avoir une place en CPE. Nous n’avons bien sûr jamais reçu d’appel. Essentiellement, ça veut dire que nous ne payons pas ce fameux tarif unique. Ça veut dire que ce tarif n’est pas et n’a jamais été unique.Boulier

Il faut en effet déplorer que plutôt que de choisir d’améliorer un système comme celui des CPE, que de rendre accessible les services de garde (CPE ou non), le gouvernement ait choisi tout simplement d’augmenter les tarifs partout. L’avantage non-négligeable d’un tarif unique accessible pour tous les revenus, c’est qu’on paye à même les impôts ce que coûte l’envoi d’un enfant en garderie. Ainsi, tous peuvent avoir accès sans discrimination à un service de garde, et le choix d’avoir un enfant devient moins un fardeau financier et un frein à la carrière puisque même les non-parents y contribuent. La logique de l’utilisateur-payeur ici n’est tout simplement pas une bonne idée pour favoriser la parentalité et permettre aux parents (en particulier, historiquement, les mères) de ne pas avoir à choisir entre leur carrière ou leur famille.

Le problème, c’est l’accessibilité de ce tarif « accessible ». Selon un avis de la Commission de l’éducation préscolaire et de l’enseignement primaire (CEPEP) de 2012, en 2008-2009, 42,3% des enfants en situation de garde (CPE, garderies ou milieu familial) étaient en milieu familial (p. 19) — où, si les tarifs peuvent parfois être semblables aux CPE, ils sont modulés en fonction des revenus du ménage. Autrement dit, on déplore actuellement qu’une situation qui s’applique déjà à une grande part des familles (en admettant que les chiffres soient toujours semblables) s’appliquera dorénavant à tout le monde.

C’est comme si on créait un système d’écoles publiques sans avoir de places pour tout le monde; pour compenser, on déciderait de rembourser un montant aux familles qui doivent aller en écoles privées suivant leur revenu. Une différence de taille cependant: le service de garde n’est pas obligatoire, contrairement à l’école. Ce qui veut dire qu’une des solutions possibles, et parfois la plus simple, c’est de ne pas envoyer son enfant en garderie.

Et qui écope de cette décision: habituellement, le parent avec le moins haut salaire. Traditionnellement, la mère.

Image tirée de http://otakommunistes.forumperso.com/t357-topic-sur-les-bouliers

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Written by Simon Dor

Je suis père de Laurent depuis le 4 juin 2012, doctorant en études cinématographiques et chargé de cours en études du jeu vidéo et en communication. J’ai fait ma maîtrise sur le jeu vidéo StarCraft: Brood War et je travaille sur l’histoire des jeux de stratégie en temps réel pour mon projet de doctorat. Je suis passionné de jeux vidéo (stratégie et jeux de rôle principalement), de cinéma, de hip-hop, de politique et de philosophie. J'écris aussi sur les jeux vidéo sur Parenthèse vidéoludique et suis sur Google+ et Twitter.

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5 Responses to "Services de garde: La fin du tarif… unique?"

  1. Patrice Girouard dit :
    6 novembre 2014 à 12 h 33 min

    Je suis entièrement d’accord avec toi. Il n’y a jamais eu de tarif unique. Je crois que les principes de base sur lesquels le programme a été fondé sont mauvais. Le modèle d’affaire du réseau est également à revoir. Combien de familles envoient le plus vieux à la garderie tout en profitant du congé parental? Combien de place sont vacantes physiquement, mais comblées sur papier car les parents ne veulent pas les perdre? Combien de travailleur à temps partiel utilisent une place à temps pleins? Pourquoi a-t’on encore ce vieux réflexe collectif de vouloir faire payer les plus riches? Lorsqu’on entre dans le dernier pallier de la table d’imposition c’est 1 dollar sur 2 qui retourne dans les coffres de l’État, il me semble que c’est déjà trop considérant qu’au Québec, avec le système d’éducation, les prêts et bourses et tous les incitatifs pour démarrer une entreprise, tout le monde a les outils à sa disposition pour être considéré « riche ». Les grands projets de société tel le réseau de garderies, l’éducation gratuite, le système de santé universel, l’assurance médicament sont tous de bonnes idées, mais il faut assumer ses choix tout en gérant convenablement et non avec une échéance électorale en tête. Lorsque tous les québécois auront à coeur l’enrichissement et le bien-être collectif et que les politiciens montront l’exemple nous réaliserons de grandes choses. Malheureusement, ce n’est pas près d’arriver.

    Répondre
    1. Simon Dor dit :
      11 novembre 2014 à 16 h 18 min

      Je suis d’accord avec certains points, mais il faut tout de même en nuancer certains. Je ne crois pas que tout le monde ait les outils pour être riche, considérant qu’il n’y a pas suffisamment d’emplois ou d’opportunités d’affaires pour que tout le monde ait un salaire de « riche », voire même ait un salaire tout court.

      Voyons-le comme un jeu vidéo de compétition (allégorie que j’aime bien, évidemment). Dans le meilleur des mondes, tout le monde aurait l’opportunité de gagner: on aurait affaire à un jeu où le meilleur des joueurs gagnerait. La réalité est que la vie est composée de beaucoup de hasard, qu’on ne choisit pas ses conditions de départ, qu’on ne choisit pas le contexte dans lequel on est élevés, etc. Mais même si on choisissait tout ça et qu’on avait tous l’opportunité d’être riches, on n’est riches que dans le contexte où on a « gagné » et les autres ont perdu. Si on chigne déjà à l’idée de payer davantage pour nos services de garde, c’est qu’on considère que les éducatrices en garderie/CPE ne méritent pas un meilleur salaire – lequel est bien loin d’être celui d’un riche. On ne peut sérieusement soutenir l’idée que tout le monde a la possibilité d’être riche dans le système actuel.

      Cela dit, j’aime bien le modèle québécois et je crois qu’on peut en préserver les bienfaits. Je suis loin d’être dans la situation où me faire enlever près d’un dollar pour chaque deux dollars travaillés et je comprends mal là où ça devient véritablement un enjeu. Je doute que beaucoup de gens après avoir gagnés un salaire de plus de 125 000$ diminuent leur productivité ou la qualité de leur travail, mais je trouve important, en effet, qu’on conserve un certain nombre de nos services, incluant le réseau de CPE et une éducation à coût relativement faibles. C’est une aubaine de pouvoir faire un doctorat avec une dette qui ne se situe que dans les cinq chiffres. Ça me fera un plaisir de retourner deux dollars sur trois à l’État s’il me permet un jour de gagner dans les six chiffres.

      Répondre
      1. Patrice Girouard dit :
        12 novembre 2014 à 13 h 19 min

        Retourner 2 dollars sur 3 ça signifie que tu paierais 66 000$ d’impôts après en avoir gagné 100 000$, que ton crédit d’impôt pour frais de garde serait de 26% au lieu du minimum de 75%, que ton chèque de 100$ par enfant du fédéral serait imposé à 66% au lieu de pas pantoute, que tu recevrais 55$/mois de Soutien au enfant sachant que le max est de 264$/mois, que tu n’aurais plus droit aux chèques de TPS…

        De plus, on ne donne pas 100 000$/an à un employé juste pour ses beaux yeux, il y a une charge de travail et du stress qui viennent avec ce salaire.

        Celà dit, je ne suis pas un méchant extrémiste de droite. Je crois que les CPE sont une bonne chose pour les plus démunis. Je crois que l’aide social devrait être bonifiée pour ceux qui en ont vraiment besoin. Je crois également que notre système d’impôt est à revoir car je ne crois pas que l’on incite les gens à créer de la richesse collective quand plusieurs ménages ont un taux marginal effectif d’imposition dépassant les 80% soit: (1$ gagné – impôt – subvention perdu) < 0,20$.

        C'est beau vouloir aider, mais j'ai comme l'impression que notre système nuit plus qu'autre chose dans l'atteinte du bien commun.

        Répondre
        1. Simon Dor dit :
          15 novembre 2014 à 11 h 00 min

          Mais dans aucun cas il n’y a un salaire de 100 000$ qui soit imposé à 66% au complet. C’est uniquement la tranche supérieure à 125 000$ qui est imposée à 55% — ce qui veut dire que la tranche de salaire inférieure reste moins imposée. Mais la question n’est pas de savoir combien de moins de subvention on reçoit quand on a un salaire élevé: c’est plus de savoir combien on reçoit malgré le fait qu’on ait un salaire élevé.

          Je suis d’accord que bien des emplois à un salaire élevé soient stressants. C’est un choix à faire, personne n’est obligé de travailler à ce niveau de salaire. Il y a bien des gens dans la précarité qui sont plus stressés. Je crois modestement qu’un doctorant parent sans sécurité d’emploi qui étudie depuis 10 ans avec des dettes dans les cinq chiffres peut être plus stressé qu’un salarié de 100 000$.

          Répondre
  2. Lettre à la ministre de la famille, Francine Charbonneau - Une vie entre parenthèses dit :
    23 novembre 2014 à 6 h 55 min

    […] ne pas avoir évalué l’impact sur les femmes et l’emploi« . En fait, comme l’écrivait mon mari, nous n’avons jamais eu accès aux tarifs dits « universels ». […]

    Répondre

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